Déclenchée dans la soirée, l'attaque de la VIIIème Armée britannique ne progresse que fort lentement - ce sera pour ainsi dire la "marque de fabrique" de Montgomery dans les trois années qui viennent - mais du moins s'agit-il d'une progression, et bientôt d'une victoire.
Lorsque Rommel, rappelé d'urgence d'Allemagne (1), rentre à El-Alamein deux jours plus tard, le "Renard du Désert" ne peut que constater les dégâts : dans les champs de mines, et sous les tirs des 88mm, les Britanniques ont déjà perdu plus de 200 tanks, mais il leur en reste toujours... deux fois plus que les Allemands, et ils disposent par ailleurs - autre "marque de fabrique" de Montgomery - de munitions et d'essence en quantités quasi-inépuisables.
Le 2 novembre, la VIIIème, qui continue de progresser kilomètre par kilomètre, possède encore plus de 600 tanks contre seulement une centaine - majoritairement italiens - à l'Afrika Korps; le 4, malgré les ordres du Führer de tenir à tout prix, Rommel n'a plus d'autre choix que de battre en retraite le long de la côte.
Mais comme il n'a pas assez de véhicules ni d'essence pour tout le monde, ce sont surtout les Italiens qui vont en faire les frais : si certains d'entre eux - et en particulier les parachutistes de la Folgore, qui devaient à l'origine s'emparer de Malte - continuent à se battre avec acharnement, la plupart se rendent par bataillons entiers.
D'ailleurs, que peuvent-ils faire d'autre dans ce désert, à pieds, et bientôt sans eau ?
Le 8 novembre, ce qui reste de l'Afrika Korps a dû retraiter jusqu'à la Passe d'Halfaya, à la frontière libyenne et ne compte plus guère qu'une dizaine de milliers d'hommes et une vingtaine de tanks en état de combattre !
(1) malade, Rommel était parti début septembre pour se faire soigner en Allemagne
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