... pour la première fois depuis plusieurs semaines, Malte va donc à nouveau être soumise à un Blitz de plus de 500 avions allemands et italiens hâtivement rassemblés sur les terrains de Sicile.
Mais cette fois, les résultats sont loin de correspondre à ceux du début de l'année...
"J'étais très conscient des difficultés de l'entreprise. Malte était tout à fait prête à se défendre et elle possédait, sur l'île même, une aviation de chasse notablement renforcée"
(...) "Le commandant en chef de la Luftwaffe [Hans Jeschonnek] soutenait le projet d'attaque dans une large mesure, mais toutes les demandes ne purent être satisfaites", souligna Kesselring avant d'ajouter, pour le moins perfidement, que "Il fallait à peine compter sur les bombardiers et chasseurs italiens, à cause de leur matériel démodé et de l'instruction insuffisante des équipages de bombardiers pour le vol de nuit"
De fait, face à une aviation de chasse et des défenses anti-aériennes notablement renforcées, les dommages causés se révèlent bien maigres, et surtout hors de proportion avec les pertes subies : en trois jours d'opérations intensives, la Luftwaffe à elle seule va ainsi perdre une cinquantaine d'appareils et autant d'équipages expérimentés.
(...) "l'attaque exécutée au milieu d'octobre ne donna pas le succès espéré. Je dus l'arrêter dès le troisième jour, en raison d'abord des trop fortes pertes, mais surtout en considération de l'invasion anglo-américaine (1), à laquelle il fallait s'attendre" (2)
Le 21 octobre, le ciel de Malte est vide de tout avion ennemi.
Deux jours plus tard, quelques centaines de kilomètres plus au Sud, à El Alamein, la VIIIème Armée britannique lance son offensive...
(1) la future Opération Torch, lancée en Algérie et au Maroc le 8 novembre suivant
(2) ibid, page 91
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