mercredi 4 mai 2011

2980 - la crainte du pire...

... pour Hitler, les réticences et la demande de report formulées par Mussolini prouvent - s'il en était encore besoin - qu'il ne peut en aucune manière se fier à son allié italien.

Car comment imaginer que l'Italie, après toutes les déconvenues navales et terrestres qu'elle a connu depuis 1940, sera en mesure de mener à bien une opération amphibie aussi ambitieuse que l'invasion de Malte ?

La partie aéroportée d'Herkules a certes été confiée à un général allemand qui est aussi un homme d'expérience, Kurt Student, mais les deux succès remportés par ce dernier, en Hollande puis en Crète, ont coûté si cher en hommes et en matériel que l'Allemagne n'a plus les moyens de s'en payer un troisième.

Et si l'Italie - comme Hitler a toutes les raisons de le penser - échoue une fois de plus, ne parvient pas à débarquer infanterie et blindés sur l'île, ou à les protéger d'une probable contre-attaque de la Royal Navy britannique, on peut craindre le pire pour les milliers de soldats d'élite que le Reich y aura préalablement déposé, par parachutages ou planeurs.

Ces soldats, mais aussi les avions nécessaires à leur transport, sont du reste désespérément requis en bien d'autres endroits, à commencer bien sûr par l'URSS - le seul objectif qui compte vraiment - où la Wehrmacht vient d'ailleurs de repartir à l'offensive.

Et puis il y a Rommel lui-même qui, en Égypte, est sur le point de remporter une victoire qui rendra inutile la capture de Malte...

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