mardi 3 mai 2011

2979 - les réticences italiennes

... si les Allemands sont convaincus de pouvoir s'affranchir de tous les obstacles, les Italiens, sur lesquels reposera la partie proprement maritime de l'opération, sont en revanche loin d'être enthousiastes.

Ayant à transporter près de 100 000 hommes de troupe, la flotte d'invasion prévue, et que l'on a péniblement commencé à rassembler, n'est en vérité qu'un étalage sans cohérence de cargos, ferrys et paquebots civils, pour ainsi dire privés de tout navire de débarquement spécialisé.

Et si la Royal Navy - comme cela est à craindre - lance ses cuirassés, croiseurs et destroyers dans une attaque de nuit, la dite flotte a toutes les chances de couler bas sans que la Regia Marina soit en mesure de s'interposer.

Car contrairement à leurs adversaires, la quasi-totalité des bâtiments italiens sont dépourvus de radar, ce qui contraint encore leurs artilleurs à ne tirer qu'à vue alors que les Britanniques, eux, disposent de radars et de calculateurs de tir spécialisés, efficaces même dans les nuits les plus noires (1)

Le 29 avril 1942, lors d'une réunion avec Hitler, Mussolini n'a pas manqué de soulever les objections italiennes, et de réclamer trois mois de délais et d'études supplémentaires, ce qui reporterait ainsi la décision finale sur Herkules au début du mois d'août.

A la grande surprise du Duce, le Führer s'est empressé d'acquiescer.

Hitler, il est vrai, a ses raisons...

(1) Lors de la Bataille de Matapan, en mars 1941, trois croiseurs lourds avaient ainsi été pulvérisés par les obus de cuirassés britanniques que les guetteurs italiens n'avaient même vu approcher. A ce sujet : Saviez-vous que... 1957 à 1962

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