... pour les Britanniques, Pedestal a en tout cas très mal commencé puisque le 11 août, vingt-quatre heures après franchi le Détroit de Gibraltar, le porte-avions Eagle est victime des torpilles du sous-marin allemand U-73, et expédié par le fond en moins de cinq minutes, alors que le convoi, et en particulier le pétrolier Ohio, est encore à plus de 1 000 kms de Malte !
Et l'affaire ne va certes pas s'arranger dans les heures qui suivent, car Kesselring, bien conscient de l'enjeu, a en effet a mobilisé la quasi-totalité des forces de l'Axe encore présentes en Méditerranée, soit plus de 600 avions au total.
Dans l'après-midi, à présent à portée des appareils germano-italiens postés en Sardaigne, le convoi devient la cible d'innombrables bombes et torpilles, qui n'occasionnent néanmoins que des dommages mineurs.
Partie remise car, dès le lendemain, les attaques reprennent de plus belle, entraînant cette fois la mise hors-service du porte-avions Indomitable, mais aussi de sévères dommages à l'Ohio, qui, vers 20h00, est la victime de la torpille d'un sous-marin italien.
Et ce n'est pas fini puisque le 13 août, rameutés par le sang, des dizaines de Junkers -87 et -88 pilonnent les navires à présent privés de support aérien (1), ciblant tout particulièrement l'Ohio, régulièrement encadré par des explosions qui ne font qu'accroître les dommages causés par la torpille du jour précédent.
Pour couronner le tout, un "Stuka", abattu par la DCA du pétrolier, a la mauvaise idée de s'écraser sur le flanc tribord de celui-ci.
Quelques instants plus tard, deux autres bombes soulèvent littéralement hors de l'eau un navire qui, à 10h50, machines noyées, et prenant l'eau de toute part, n'est plus qu'une épave promise à une mort certaine...
(1) comme à l'habitude, les porte-avions britanniques avaient fait demi-tour à l'entrée du Détroit de Sicile
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