... les pertes de la Luftwaffe au-dessus et autour de Malte - 500 avions depuis le début du mois de janvier 1942 - sont évidemment élevées et, du moins en ce qui concerne les pilotes et navigants, difficilement remplaçables.
Mais l'essentiel est ailleurs, et d'abord à l'Est, où le redoutable hiver russe, et la non moins détestable période de rasputitsa, sont à présent terminées, ce qui a naturellement poussé Hitler à repartir à l'offensive, afin d'en finir une bonne fois pour toutes avec l'ours soviétique.
Et puis il y a Rommel qui, désormais convenablement réapprovisionné grâce aux sacrifices de cette même Luftwaffe en Méditerranée, est lui aussi reparti à l'attaque en Libye (21 janvier), a enfin réussi à s'emparer de Tobrouk (21 juin), contre laquelle il butait depuis plus d'un an, et, poursuivant sur sa lancée, a pénétré en Égypte, avec l'objectif manifeste de s'emparer d'un Canal de Suez vital pour l'Empire britannique.
Ces deux offensives, qui se déroulent à des milliers de kilomètres l'une de l'autre, réclament naturellement de nombreux bombardiers de soutien, ainsi que leurs chasseurs d'accompagnement.
Mais le problème est une fois encore celui de la couverture trop petite : la Luftwaffe ne peut faire face à ses engagements russes et égyptiens qu'à la seule condition de dégarnir - une fois encore - ses autres Fronts, ce qui, concrètement, signifie qu'il va falloir réexpédier de Méditerranée en Russie la plupart des avions qu'on avait rapatrié de Russie en Méditerranée six mois plus tôt !
Résultat immédiat, le nombre de sorties des appareils de la Luftflotte 2, qui était de près de 9 000 en avril, va tomber à moins de 900 en juin !
Ce n'est pourtant que la conséquence la moins grave...
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