A Malte comme ailleurs, le perdant ne sera ni le plus couard, ni le pire combattant, ni le moins habile manœuvrier, mais tout simplement celui qui se verra contraint de jeter l'éponge avant l'autre.
Dit autrement, la guerre aérienne au-dessus et autour de Malte, et à vrai dire la guerre en Afrique du Nord et dans tout le bassin méditerranéen, est une simple guerre d'attrition, dont l'issue se joue à la capacité - ou l'incapacité - de remplacer les soldats blessés ou tués, et le matériel endommagé ou détruit.
En mai 1942, donc, Allemands et Italiens semblent, tout comme l'année précédente à la même époque, sur le point de triompher mais, tout comme l'année précédente à la même époque, la victoire va une fois de plus leur échapper.
Malte est certes plus isolée que jamais, et moins en mesure que jamais de rendre coup pour coup,... mais la victoire qui se dessine pour l'Axe est une victoire qu'elle n'a pas les moyens de s'offrir.
Passe encore pour les centaines d'appareils détruits depuis le mois de janvier, que l'Industrie - du moins l'Industrie allemande, pour l'italienne, c'est une autre affaire - est en mesure de remplacer.
Mais on ne remplace pas les équipages expérimentés aussi facilement que les avions... surtout si les dits équipages sont également requis sur d'autres Fronts que le Führer, à tort ou à raison, juge bien plus essentiels...
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