Comme aucun des deux camps n'entend céder, les combats ne tardent à verser dans la sauvagerie.
A maintes reprises, des pilotes britanniques qui se sont parachutés de leur avion en perdition sont mitraillés par les pilotes allemands, lesquels sont quant à eux lynchés par les habitants de Malte lorsqu'ils ont la malchance de tomber entre leurs mains.
Et les Maltais, parlons-en : soumis à plusieurs alertes aériennes par jour, les quelque 270 000 habitants de l'île passent désormais leur vie dans les caves et les abris, en priant Dieu pour que leurs maisons, déjà lourdement endommagées, ne soient pas purement et simplement pulvérisées par les bombes allemandes et italiennes.
Et puis, il y a la faim et le manque de soins : pour assurer les besoins élémentaires de la garnison, mais aussi des Maltais eux-mêmes, il faut des dizaines de tonnes d'approvisionnement par jour.
Allemands et Italiens le savent, qui bombardent ou torpillent systématiquement tout ce qui s'approche de l'île assiégée. Mais comme les avions ne peuvent voler en permanence, ni être partout à la fois, des sous-marins, et même quelques cargos forceurs de blocus, parviennent néanmoins à passer de temps à autres, ce qui prolonge l'espoir - et donc la lutte - de quelques jours ou quelques semaines supplémentaires
Le 15 avril, lors d'une réunion au sommet, Churchill va d'ailleurs réitérer sa résolution de défendre Malte à tout prix... même si cela implique de continuer à sacrifier les uns après les autres les bâtiments de la Royal Navy qui, en Méditerranée, va définitivement perdre son rang de première marine du monde...
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