En ce début de mars 1942, la situation à Malte n'est pas sans évoquer celle - dramatique - qui y prévalait l'année précédente.
Privée de ravitaillement, l'île est à nouveau à bout de souffle, et en particulier à court de chasseurs, abattus ou détruits au sol les uns après les autres.
Privée de ravitaillement, l'île est à nouveau à bout de souffle, et en particulier à court de chasseurs, abattus ou détruits au sol les uns après les autres.
Si l'on veut la sauver, il faut - une fois de plus - y expédier de nouveaux avions toutes affaires cessantes.
Mais plus question cette fois de "Hurricane" démodés, qui ne pèseraient pas lourd face aux Me-109F de la Luftwaffe : ce qu'il faut, ce sont des "Spitfire", et en l’occurrence des Mk V, que l'antique, mais décidément indestructible Argus, va délivrer en vol le 7 mars.
Engagés au combat dès le 10, ces "Spitfire", bien qu'en nombre toujours très insuffisant, représentent un progrès indéniable dans la défense de l'île, et d'autant plus que deux autres convoyages vont porter leur effectif à une cinquantaine d'exemplaires à la fin mars.
Pour Kesselring, il n'est cependant pas question de baisser les bras, mais au contraire d'accentuer la pression sans égard pour les pertes, lesquelles croissent cependant elles aussi dans des proportions inquiétantes : le 22 mars, quatre Messerschmitt 110 sont ainsi envoyés au tapis par les "Spitfire" maltais, qui ne déplorent eux-mêmes aucune perte.
Mais il en faudrait bien plus pour stopper la Luftwaffe : en avril, 7 000 tonnes de bombes - soit sept fois plus qu'en janvier ! - vont être déversées sur l'île, y causant une dévastation inimaginable, et contraignant ses malheureux habitants à se précipiter aux abris près d'une dizaine de fois... par jour !
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