Fin 1941, grâce au "porte-avions maltais", la situation est devenue intenable pour les forces de l'Axe en Afrique du Nord : faute d'approvisionnements et de renforts, l'Afrika Korps a été ramenée sur ses positions de départ du mois de mars; faute d'essence et de pièces détachées, son aviation de soutien est pour ainsi dire clouée au sol; et sur mer, l'insécurité est devenue telle que le commandement italien n'a eu d'autre choix que d'interdire à ses propres navires l'accès au port de Tripoli.
Une fois de plus contraint par les événements, et soucieux d'éviter un effondrement complet, Hitler s'est néanmoins décidé à intervenir avec fermeté.
Mais avec quoi ? Impossible d'envoyer en Méditerranée les sous-marins dont l'Allemagne a désespérément besoin pour gagner la "Bataille de l'Atlantique", et pas question non plus d'offrir à Rommel les dizaines de milliers de fantassins et les centaines de tanks qu'il réclame : tout cela est plus que jamais indispensable à l'Est, surtout depuis que les Soviétiques ont lancé une vaste contre-offensive autour de Moscou.
Une fois de plus, c'est donc la Luftwaffe qui va devoir jouer les "pompiers du Reich" : de seulement quelques dizaines en novembre 1941, le nombre d'avions à croix gammée présents sur les terrains de Sicile va passer à près de 200 en décembre, et à plus de 400 en mars 1942.
Mais comme le syndrome de la couverture trop courte n'a fait que s'aggraver depuis 1941, tous ces avions doivent nécessairement être arrachés à un autre Front, et plus précisément au Front de l'Est, où on les avait envoyés six mois plus tôt !
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