Même si l'étau s'est fortement déserré, les attaques contre Malte, et contre les convois de ravitaillement qui lui sont destinés, n'ont évidemment pas cessé pour autant.
Jour après jour, semaine après semaine, des cargos sont torpillés en mer, des bombes s'abattent sur les habitations de l'île, des cargos sont incendiés dans le port de La Valette, et des avions détruits au sol ou dans les combats aériens qui continuent de faire rage.
Mais désormais menées presque exclusivement par les Italiens, ces attaques n'ont plus l'intensité des premiers mois de 1941, en sorte que l'île, donnée pour morte à la fin mars, ne cesse de reprendre des forces et s'avère bientôt en mesure de rendre coup pour coup... et même au-delà.
A l'automne, alors que les armées allemandes triomphent en URSS, la Méditerranée est devenue le terrain de chasse de l'aviation maltaise qui, non contente de bombarder les terrains et ports d'Italie et de Sicile, s'aventure de plus en plus loin en mer afin de couler les navires occupés à ravitailler l'Afrika Korps.
Et la Royal Navy n'est pas en reste qui, en octobre, profitant de la baisse de régime des germano-italiens, parvient, pour la première fois depuis juin 1940, à stationner une flottille d'intervention - la Force K - à Malte-même, soit deux destroyers et deux croiseurs légers qui, le 8 novembre, vont envoyer par le fond les sept cargos d'un convoi italien !
Fin novembre, sous l'effet conjugué de l'aviation et des navires de surface maltais, près de 60 % des troupes et des approvisionnements destinés à Rommel vont s'en aller tapisser le fond de la Méditerranée, portant le bilan de l'année 1941 à plus 250 000 tonnes de navires, soit un tiers de tout ce qui a quitté les ports italiens à destination de l'Afrique du Nord...
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