En cette fin du mois d'avril, les Maltais n'en croient pas encore leurs yeux : alors que la Luftwaffe, qui les matraquait depuis trois mois, était sur le point de l'emporter, ses avions viennent pour ainsi dire de disparaître du ciel !
Pour en comprendre la raison, il faut se projeter plusieurs centaines de kilomètres au Nord-Est et quelques semaines plus tôt, et plus précisément en Albanie, le 6 mars, lorsque l'armée italienne est repartie à l'attaque contre les forces grecques.
Comme à l'automne précédent, cette nouvelle offensive a une fois de plus été contrée par les Grecs, et s'est par ailleurs s'est avérée si coûteuse en hommes (plus de 12 000 tués) que Mussolini n'a eu d'autre choix que de jeter l'éponge après seulement deux semaines de combats.
Mais contrairement à l'automne précédent, l'Allemagne nazie n'a cette fois eu d'autre choix que d'intervenir, pour sauver la mise à l'allié italien, bien sûr, mais aussi parce qu'Hitler, à seulement quelques semaines d'envahir l'URSS, ne peut se permettre de voir les Britanniques, désormais alliés des Grecs, menacer directement le flanc sud de ses armées, et en particulier les gisements de pétrole roumains, indispensables à l'effort de guerre allemand.
Le 6 avril, depuis la Bulgarie, mais aussi la Yougoslavie (qu'elle a traversée en trombe), la Wehrmacht a donc pénétré en territoire grec.
La Wehrmacht mais aussi la Lufwaffe, pour laquelle Malte n'est plus qu'un objectif très secondaire... et un objectif qui ne mérite certes plus pareille mobilisation de chasseurs et de bombardiers, désormais bien plus utiles ailleurs...
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