Pour Malte, la livraison de ces quatre chasseurs "Hurricane" constitue sans nul doute un soulagement, mais un soulagement bien éphémère puisqu'entre le 11 juin et le 31 juillet, ce ne sont pas moins d'une centaine de raids que la Regia Aeronautica va mener contre l'île !
Simples répétitions de celui du 11 juin, ces raids sont donc tout aussi coûteux en vies civiles qu'inefficaces sur le plan militaire,... mais leur répétition finit tout de même par exercer une pression intolérable sur les défenses de l'île, et en particulier sur sa faible composante aérienne qui, en six semaines, a certes abattu plus d'une dizaine d'avions italiens mais qui, à la fin du mois de juillet, ne comprend plus qu'un seul "Hurricane" et un seul "Gladiator" en état de vol !
A Londres, chacun est conscient de la nécessité d'expédier des appareils de remplacement... et de le faire avec une telle urgence que cette opération a d'ailleurs été baptisée "Hurry", ce qui veut tout dire.
Le problème, c'est que la Bataille d'Angleterre fait toujours rage (1), et que les chasseurs disponibles pour une autre fin sont donc toujours aussi peu nombreux que début juillet.
Surtout, la Royal Navy ne pourra cette fois compter sur l'effet de surprise : les Italiens sont désormais prévenus et ont toutes les chances de pilonner le port de La Valette durant tout le temps qu'il faudra pour faire accoster les navires et en débarquer les caisses contenant les précieux avions démontés.
Il faut, à l'évidence, trouver autre chose...
(1) la situation sur ce point ne s'améliorera que début octobre
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