vendredi 11 mars 2011

2926 - no comment

... Washington, 21 avril 1942

Aux États-Unis, c'est par les communiqués de la radio japonaise, repris par des journaux américains - dont le New-York Times - que l'opinion publique va apprendre l'existence du Raid sur Tokyo.

Des communiqués qui n'ont rien de rassurant, et encore moins d'exaltant, puisqu'en plus d'affirmer que les bombardiers n'avaient tué que des civils innocents, et rien détruit d'autre que quelques écoles et hôpitaux, Radio-Tokyo s'est empressé d'ajouter que neuf appareils avaient été abattus, et leurs équipages capturés.

Et au War Department, aucun officiel n'est là pour faire le moindre commentaire sur cette nouvelle pourtant sensationnelle.

Il faut dire que, vu le silence radio imposé par Halsey avant et après le décollage des B-25, et vu surtout la disparition ultérieure de ceux-ci au-dessus de la Chine, personne à Washington ne connaît les détails de l'affaire, et encore moins le sort de ses protagonistes, que personne ne tient non plus à mettre en danger.

Faute de Wikileaks, qui reste à inventer, il faut donc attendre le 21 avril, et une conférence de Presse du Président Roosevelt, pour que l'Amérique prenne officiellement connaissance de ce raid.

Encore le Président reste-t-il volontairement très évasif : après avoir confirmé le bombardement, et nié les pertes, Roosevelt, à la question d'un journaliste qui lui demande d'où ont décollé les avions, Roosevelt se contente de répondre qu'il sont partis d'une "nouvelle base secrète dans l'Himalaya"

Une base secrète du non de Shangri-la...

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