... les côtes chinoises, 18 avril 1942, 20h20Après 12 heures de vol, le 02344 - l'avion de Doolittle - vient de franchir la côte chinoise, mais à bord, c'est l'inquiétude, et non le soulagement, qui domine.
La radio reste désespérément muette et dehors, il fait nuit noire. Pour tenter de se repérer, ou du moins de trouver un terrain sur lequel se poser, Doolittle remonte à 8 000 pieds (environ 2 500 mètres) mais après plus d'une heure d'efforts infructueux, les réservoirs sont à sec.
Il faut choisir entre l'atterrissage forcé dans l'obscurité, ou le saut en parachute. A 21h20, les cinq hommes du 02344 optent pour la seconde solution et évacuent l'appareil, qui s'écrase sur une colline quelques instants plus tard.
Cette fois, la Chance a fini par tourner le dos aux Doolittle Boys, lesquels, dans les minutes qui vont suivre, se retrouvent tous confrontés au même choix : se crasher ou sauter.
Tout comme ceux du 02344, les hommes du 02270 "Whisky Pete" choisissent de sauter, bientôt imités par ceux des 02282, 02283, 02303 "Whirling Dervish", 02250 (le seul à avoir été endommagé au-dessus de Tokyo), 02249 "Hari Kari-Er", du 02278 "Fickle Finger", du 02247 "The Avenger", et du 02297.Le 02298 "The Green Hornet" doit quant à lui effectuer un amerrissage forcé sur le littoral, de même que le 02261 "Ruptured Duck" et le 02267 "TNT".
Le 02292 tente pour sa part d'atterrir dans un champ de riz, mais si l'opération se déroule relativement bien, les aviateurs sont ensuite contraints d'incendier eux-mêmes leur appareil, par crainte qu'il ne tombe entre les mains des Japonais.
Le pilote du 02268 "Bat Out of Hell" n'est pas plus heureux qui, après avoir ordonné à son équipage de sauter, crashe ensuite son B-25 près de Ningpo.
Au final, et en quelques minutes, quinze B-25 flambants neufs viennent ainsi d'être expédiés au paradis de la ferraille...
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