
Pour d'évidentes raisons, la Navy se refuse en effet à exposer plus longtemps ses irremplaçables porte-avions dans des eaux infestées de navires japonais par ailleurs trois à quatre fois supérieurs en nombre.
Concrètement, cela laisse donc environ trois minutes à chaque appareil pour se mettre en position, effectuer les ultimes vérifications, mettre les moteurs à plein régime, puis décoller.
Trois minutes, cela peut sembler long aujourd'hui, mais à l'époque, et avec les gros moteurs en étoile du moment, cela représente en vérité tout un défi... et un défi d'autant moins rassurant que personne, ni dans les avions ni sur le pont, n'aura le temps de "faire de la mécanique" et encore moins de pousser l'avion à l'écart le temps de procéder à une réparation : si l'avion ne parvient pas à décoller du premier coup et dans le délai imparti, les marins du Hornet ont tout simplement reçu pour instruction de le jeter à l'eau afin de libérer la place pour le suivant !
Encore la réussite de ce plan insensé suppose-t-elle que l'on parvienne à s'approcher à distance convenable des côtes japonaises et sans être préalablement détecté par un ennemi qui, ayant lui-même monté une opération semblable contre Pearl Harbor, doit, en toute logique, avoir pris les mesures nécessaires pour s'éviter de subir à son tour pareil sort...
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