
A la stupéfaction de l'équipage du USS Hornet, deux bimoteurs B-25 de l'USAAF ont été chargés sur le pont d'envol de leur porte-avions, qui a immédiatement pris la mer pour une mission d'entraînement destinée à tester la faisabilité d'un décollage en mer pour ces appareils qui n'ont jamais été conçus à cette fin.
Car à l'État-major, beaucoup doutent encore de la validité-même d'un pareil concept : d'ordinaire, le décollage d'un B-25 réclame en effet un roulage de plus de 500 mètres, soit deux fois plus que la longueur totale du pont d'envol du Hornet... et même bien davantage puisque, l'envergure de ces appareils étant largement supérieure à celle des ascenseurs, il est exclu de les descendre dans les hangars durant la traversée, ce qui implique donc de les stationner directement à l'arrière du pont.

Pour autant, les deux tentatives de décollage opérées le lendemain se déroulent sans problème, car si son pont est bien plus court qu'une piste d'aérodrome, le Hornet, porte-avions le plus moderne de la Navy - il vient à peine d'entrer en service - peut y ajouter sa propre vitesse de déplacement - 50 à 60 kms/h - face au vent, ce qui, moyennant quelques précautions et un bon entraînement des pilotes, suffit pour le décollage des B-25.
Le concept maintenant validé, le Hornet peut revenir tranquillement à Norfolk, d'où il appareillera le 4 mars pour la côte Ouest des États-Unis et ce qui sera bientôt sa première mission de combat de la guerre...
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