... à Pearl Harbor, les porte-avions de la Navy ont certes échappé au massacre, mais leurs appareils monomoteur ne possèdent ni l'autonomie ni les capacités d'emport pour voler jusque Tokyo et y infliger de quelconques dommages.Les bombardiers quadrimoteur de l'USAAF - B-17 et B-24 - sont mieux lotis en ces domaines mais, en quelque endroit d'où ils réussiraient à décoller, sont là encore incapables de rallier Tokyo et d'en revenir, faute de terrain suffisamment proche du Japon continental.
Et, en toute logique, quand bien même parviendrait-on à bombarder la capitale japonaise que cet acte ne représenterait de toute manière qu'un gaspillage de ressources assurément plus utiles ailleurs.
Mais l'amiral King, comme du reste l'ensemble de ces homologues, sait aussi que, depuis Clemenceau, la guerre est chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires, et donc que la pression présidentielle, mais aussi celle de l'opinion publique américaine, finira bien par l'emporter et ce quelles que soient la rationalité du projet, son intérêt militaire réel, ou encore les réticences des États-majors à l'égard de celui-ci.
Ne reste donc plus qu'à s'y préparer du mieux possible, en trouvant le moyen, mais aussi les hommes, pour parvenir à un résultat dont on espère du moins qu'il ne s'avérera pas catastrophique...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire