… 16h48Onze secondes après l’impact, la Grand Slam de Calder, mise à feu par un mécanisme à retard, explose à près de 20 mètres sous terre, provoquant une telle onde de choc qu’elle sape littéralement les fondations de plusieurs arches du Viaduc de Bielefeld, qui s’effondrent dans un immense nuage de poussières et de débris
Les explosions quasi-simultanées, et à proximité immédiate, des quatorze Tallboy amplifient encore les destructions, en sorte que lorsque le calme retombe enfin sur Bielefeld, les sapeurs allemands, venus aux nouvelles, ne peuvent que constater l’ampleur du désastre.
Au total, sept arches, et plus de cent mètres de viaduc, ont purement et simplement disparus ce qui, dans le contexte militaire du moment, signifie que plus aucun train ne l’empruntera avant longtemps,... et certainement pas avant la fin de la guerre.Au bout du compte, une seule bombe de 10 tonnes (néanmoins aidée de quatorze bombes de 5.2 tonnes) a donc fait mieux que les milliers de bombes de bien plus petites dimensions qui, depuis l’automne de 1940, n’avaient cessé de s’abattre au même endroit.
Reste que l’exploit technique – pour ne pas dire sportif – est finalement assez vain puisque les Allemands, comme nous l’avons vu, disposent d’une solution de secours, qui leur permettra de faire passer encore quelques trains avant la fin de la guerre.Et avant la fin de celle-ci, les Britanniques, de leur côté, auront également le temps de faire exploser quelques Grand Slam supplémentaires – une quarantaine au total – sur d'autres objectifs mais sans que l’on sache à nouveau si les destructions ainsi provoquées avaient encore un sens ou si elles ne correspondaient tout simplement pas à la seule force de l’habitude…
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