jeudi 13 janvier 2011

2869 - de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace


... entre Arnhem et Remagen, il y a deux cents kilomètres, six mois... et tout ce qui sépare la défaite de la victoire.

Devant Arnhem, le Britannique Brian Horrocks, en tout point fidèle à la "doctrine Montgomery" de ne jamais s'engager sans supériorité numérique, a joué la prudence et s'est contenté de consolider ses positions.

Devant Remagen, l'Américain William Hoge, appliquant sans le savoir la maxime de Danton - "de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" - a au contraire accepté tous les risques, et lancé ses hommes dans une aventure que chacun jugeait suicidaire, et à tout le moins vouée à l'échec.

Certes, dira-t-on, les circonstances étaient différentes. A Arnhem, l'aigle allemand, bien qu'affaibli, était encore capable de frapper, alors qu'à Remagen, il n'était plus qu'un moineau offert aux appétits du premier chat qui viendrait à croiser sa route.

Ne disposant plus que d'un matériel émoussé, et de soldats déjà passablement fatigués, Horrocks était de surcroît constamment harcelé sur ses arrières alors que Hoge, lui, ne manquait de rien, possédait des troupes fraîches, et avait l'avantage de ne craindre aucune attaque sur ses flancs.

Mais plus de 60 ans après, le constat, implacable, demeure : Hoge a réussi là où Horrocks a échoué.

Le Pont d'Arnhem a prolongé la guerre, celui de Remagen l'a raccourcie...

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