mardi 11 janvier 2011

2867 - la chute du dernier rempart


... survenu seulement le 17 mars, l'effondrement ne relève plus que de l'anecdote.

En dix jours, les Américains ont en effet eu tout le loisir non seulement d'établir leur emprise sur la rive droite, mais aussi d'entamer la construction de plusieurs ponts provisoires, lesquels continueront d'acheminer comme si de rien n'était hommes et matériels bien après que le Pont Ludendorff se soit lui-même abîmé dans le Rhin.

Mieux encore : en dix jours, et tel un aimant, Remagen n'a cessé d'attirer l'attention d'Hitler et, par voie de conséquence, le peu de moyens dont disposent encore la Wehrmacht et la Luftwaffe à l'Ouest, en sorte qu'il n'y a désormais plus rien pour empêcher Montgomery au Nord, et Patton au Sud, de franchir à leur tour le fleuve, sur d'autres ponts provisoires.

Débuté le 23 mars, ce mouvement va, en une semaine à peine, transformer le "dernier rempart à l'Ouest" en simple souvenir pour prisonniers de guerre allemands : le 15 avril, rien que dans la Rühr, ils seront près d'un demi-million à déposer les armes.

Car si l'on continue à se battre - et même à se battre férocement à l'Est - on se rend à présent massivement sur le Front Ouest, par désespoir et lassitude bien sûr, mais aussi parce que l'on espère qu'Américains et Britanniques arriveront les premiers à Berlin, imposant ainsi une paix moins désagréable au peuple allemand que celle apportée par l'Armée rouge.

De cela, pourtant, il n'est pourtant nullement question dans le camp allié...

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