vendredi 7 janvier 2011

2863 - tenter l'impossible


... congédiements, nominations et exécutions ne pouvant changer quoi que ce soit à la réalité du terrain, la manière la plus classique - et probablement la meilleure - d'empêcher les troupes américaines de se répandre outre-Rhin est encore de mener une contre-offensive vers Remagen, laquelle permettra enfin de se débarrasser de son maudit pont après avoir repoussé les GI's sur la rive gauche.

Le problème, c'est qu'à Remagen comme ailleurs, l'US Army dispose de bien davantage de moyens et d'essence que la Wehrmacht, en sorte qu'elle est en mesure, en n'importe quel point du Front, d'acheminer davantage de blindés et de fantassins que son adversaire, et de les acheminer plus rapidement.

Malgré tous les efforts allemands, la tête de pont, loin de se rétrécir, ne fait donc que s'élargir au fil des jours, à la plus grande fureur d'Hitler.

La méthode classique ne donnant aucun résultat, autant essayer de détruire le pont à distance, en le pilonnant avec des canons à longue portée.

Dans ses inventaires, la Wehrmacht possède encore de nombreuses pièces de ce genre mais, du fait de la totale suprématie aérienne des Alliés, celles-ci ne peuvent être hélas mises en œuvre qu'à la sauvette, ou alors de nuit.

Or, les dimensions très réduites d'un pont, ainsi que sa conception-même, en font un objectif particulièrement difficile à atteindre pour un canon, surtout lorsque les artilleurs sont contraints d'opérer de très loin, à la va-vite, et en l'absence d'observateur ou d'avion capable d'analyser et de corriger les tirs au fur et à mesure.

Le GPS restant encore à inventer, les canons, malgré quelques coups à proximité, et même au but, se révèlent à leur tour incapables de venir à bout de ce satané pont. Et comme les troupes américaines progressent à raison de plus d'un kilomètre par jour, le dit pont sera bientôt totalement hors de portée.

Mais pas hors de portée des avions...

Aucun commentaire: