jeudi 6 janvier 2011

2862 - punir les coupables

... fidèle à ses habitudes, le Führer va également prendre des sanctions à l'égard de ceux qu'il estime responsables de la catastrophe de Remagen.

Au plus haut niveau, c'est le Generalfeldmarschall von Rundstedt qui va faire les frais de l'opération : le 11 mars, le chef de l'OB West est poliment poussé vers la sortie, ce qui, pour lui, ne constitue ni une surprise ni même une première, puisqu'il avait déjà été licencié par Hitler le 2 juillet 1944,... puis rappelé par ce même Hitler le 3 septembre suivant !

Pour le remplacer - cette fois définitivement - le Führer jette son dévolu sur un autre maréchal, Albert Kesselring, un ancien de la Luftwaffe que le monde entier a appris à connaître depuis qu'il a - brillamment - commencé à organiser la résistance des troupes allemandes en Italie.

Malgré ses qualités, Kesselring ne peut cependant réaliser l'impossible,... et d'autant moins qu'il doit d'abord se faire une idée de la situation sur le Front Ouest, ce qui, en tout état de cause, va réclamer plusieurs jours,... et donc priver de directives précises et immédiates ceux qui, sur le terrain, s'efforcent tant bien que mal de juguler l'avance américaine !

Mais si Hitler se montre finalement modéré à l'égard de Rundstedt - qui, comme tous les autres maréchaux tombés en disgrâce va pouvoir conserver sa solde et ses primes exemptées d'impôts - sa colère va en revanche s'abattre dans toute sa plénitude sur les officiers de rangs inférieurs, à commencer bien sûr par l'infortuné major Hans Scheller qui, en compagnie des non moins infortunés Kraft et Strobel, va se retrouver victime d'une "court martiale accélérée" et promptement envoyé devant un peloton d'exécution (1)...

(1) cette court martiale condamnera également le capitaine Bratge qui, prisonnier des Américains, aura quant à lui la chance d'échapper à l'exécution

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