samedi 25 décembre 2010

2850 - qui ne risque rien...

... 15h00

Le 20 septembre 1944, malgré les ordres lui enjoignant de s'emparer du Pont d'Arnhem, le général Brian Horrocks, commandant du 30ème Corps britannique, avait préféré arrêter ses blindés aussitôt après le Pont de Nimègue plutôt que de prendre le risque - considérable - de les expédier jusqu'à Arnhem sans presque aucune protection d'Infanterie.

En arrivant à Remagen, le 7 mars 1945 en début d'après-midi, le général William Morris Hoge (1) va quant à lui tenir le pari inverse, et accepter un risque a priori insensé: renier ses ordres qui lui enjoignent de se limiter à la rive gauche du Rhin, et lancer l'infanterie et les blindés dont il dispose à l'assaut du Pont de Remagen, afin de s'en servir pour passer sur la rive droite, en plein territoire allemand !

Chez ses subordonnés, cette décision est loin d'être accueillie avec enthousiasme, et c'est particulièrement vrai parmi les soldats du Lieutenant Timmerman, à qui l'on demande non seulement de s'engager sur un pont battu par des mitrailleuses allemandes, mais de surcroît sur un pont miné et susceptible d'exploser à tout instant.

Mais même dans l'armée américaine, on discute rarement les ordres d'un général, et tandis que les fantassins se préparent à donner l'assaut, les tanks Pershing, qui sont de toute manière trop gros et trop lourds pour s'engager sur le pont, entreprennent d'en noyer l'entrée Est sous un déluge d'obus fumigènes et au phosphore...

(1) à ne pas confondre avec le général Courtney Hodges, commandant de la 1ère Armée américaine, dont Hoge était le subordonné

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