jeudi 23 décembre 2010

2848 - allegro ma non troppo

... 14h00

Comme il fallait s'y attendre, la poignée de soldats allemands encore postés près de l'entrée ouest du Pont de Remagen ne peut opposer qu'une résistance symbolique, rapidement balayée par le nombre et la puissance de feu des GI's et de leurs tanks Pershing.

Il n'en faut pas plus pour convaincre le capitaine Friesenhahn de faire détoner la mine placée sous la rampe d'accès ouest, y creusant un cratère de près de trois mètres de profondeur qui, à défaut de barrer le passage aux fantassins américains, l'interdit du moins à leurs tanks.

Compte tenu des énormes moyens dont dispose l'US Army, l'obstacle est néanmoins dérisoire, et il ne faudra guère de temps avant que se présente un Sherman-dozer (1) qui entreprendra de tout remblayer.

Mais dans l'immédiat, on n'en est pas là... et d'autant moins qu'à la stupéfaction des Allemands, les Américains, loin de se précipiter vers le pont, prennent au contraire tout leur temps !

Car en ce mois de mars 1945, l'objectif de la 9ème Division blindée, et des Alliés en général, n'est pas, et n'a jamais été, de s'emparer d'un pont sur le Rhin, mais bien d'en interdire le passage aux troupes allemandes en retraite.

Et de toute manière, les hommes du lieutenant Timmerman, ainsi que Timmerman lui-même, ne doutent pas un seul instant de voir bientôt le pont s'abîmer dans le Rhin, comme tous ses congénères avant lui, d'Arnhem à Colmar...

(1) le Sherman-dozer résultait tout simplement de l'accouplement d'une lame de bulldozer à un châssis de Sherman conventionnel. A ce sujet : Saviez-vous que... 2131

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