lundi 6 décembre 2010

2831 - les derniers remparts

... alors que l'Allemagne est désormais prise en tenaille, Hitler ne dispose plus que de forces qui tiennent d'abord et avant tout du slogan.

Début février, on a ainsi créé une Panzerjagd Division, ou "division de chasseurs de chars", composée... de compagnies cyclistes recrutées au sein des Jeunesses hitlériennes.

Transportant un Panzerfaust de part et d'autre du guidon, chaque cycliste est supposé se lancer à l'assaut de tanks de 40 ou 50 tonnes (!), ce qui, plus que tout autre discours en dit long sur le désarroi et le désespoir des autorités allemandes, ainsi que sur leur mépris total de la vie de leurs propres compatriotes...

Dans les bureaux d'études du Reich, des centaines de chercheurs, ingénieurs et techniciens continuent certes de plancher sur de rutilants tanks de 100 tonnes ou de fabuleux bombardiers supersoniques, mais au Front, dans la réalité des combats, c'est avec des Panzerfaust, et de vieux fusils Mauser, que les soldats allemands, qui n'ont plus touché de solde ni changé de sous-vêtements depuis des mois, sont supposés briser l'avance des Sherman ou des T-34.

"Nous vaincrons parce que nous DEVONS vaincre !", ne cesse de marteler Hermann Goering, à qui les Berlinois rétorquent que si les plus optimistes d'entre eux se sont mis à apprendre l'anglais, les pessimistes se sont déjà lancés dans l'étude acharnée du russe...

Et les Russes, parlons-en : le 30 janvier, jour-anniversaire de l'arrivée au Pouvoir d'Adolf Hitler, l'Armée rouge a franchi l'Oder, dernier rempart à l'Est.

Le lendemain, les hommes de la 5ème Armée de choc ont investi la ville de Kienitz, à seulement 65 kms de Berlin, y causant une telle surprise que le chef de gare, décontenancé s'en est allé trouver un colonel soviétique pour lui demander s'il devait ou non laisser partir le train à destination de Berlin, ce à quoi le Russe, pince-sans-rire, lui a répondu que le service ferroviaire ne serait interrompu que pour une "courte période,... jusqu'à la fin de la guerre".

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