vendredi 26 novembre 2010

2821 - who's to blame ?

... tout échec entraîne immanquablement une recherche des causes et responsabilités qui, pour une opération aussi vaste et complexe que Market Garden sont nécessairement aussi nombreuses que variées.

Impossible cependant de ne pas mentionner, en premier lieu, le rôle joué par Bernard Montgomery dans cette débâcle.

Le maréchal britannique n'a certes pas rédigé lui-même les détails de l'opération, et il ne l'a pas davantage dirigée en personne, mais c'est cependant lui qui l'a réclamée, qui a tout fait pour l'obtenir, et qui lui a finalement donné le feu vert.

Fidèle à ses habitudes, Monty s'empressa pourtant de reporter le blâme sur d'autres épaules, sur le manque de moyens que lui avait concédé Eisenhower, ou encore sur les caprices d'une météo trop peu favorable aux entreprises d'Albion.

Quelle que soit la pertinence de ses analyses, ou de ses autojustifications, Monty doit néanmoins, ne serait-ce qu'en tant que commandant suprême des forces anglo-canadiennes, endosser la responsabilité première de l'échec d'une opération qui répondait bien davantage au besoin de flatter l'orgueil britannique - et son propre ego - qu'à une réelle logique stratégique; une opération qui fut planifiée dans l'extrême urgence, afin de couper l'herbe sous le pied des Américains en général, et de Patton en particulier; et une opération qui, de propos délibéré, pour ne pas dire criminel, fit l'impasse sur un trop grand nombre de paramètres, lesquels, s'ils avaient correctement été pris en compte, aurait dû en provoquer l'ajournement voire même l'annulation...

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