
Mais si le matériel peut facilement se remplacer - les usines américaines sont là et tournent à plein régime - il en va autrement des hommes.
Rien que du côté allié, on compte plus de 17 000 tués, blessés ou prisonniers, soit environ 20 % des effectifs engagés dans cette opération, ou encore deux fois plus que le débarquement du 06 juin 1944, en Normandie !

Avec environ 4 000 morts, blessés ou prisonniers, les Américains des 82ème (15 % de pertes) et 101ème (20 %) accusent également le coup même si, à l'instar du général McAuliffe, on les reverra bientôt au combat, dans les Ardennes belges, et dans un tout autre contexte...
Par comparaison, avec respectivement 1 500 et 4 000 tués, blessés ou disparus, les pertes des 30ème et 12ème (1) Corps britanniques sont extrêmement légères : celles du 30ème représentent d'ailleurs moins de 3 % des effectifs ce qui, à défaut d'autre chose, témoigne au moins de l'habileté de Brian Horrocks pour minimiser les pertes dans ses propres rangs.

Après la guerre, le Prince Bernhard des Pays-bas résumera d'ailleurs, non sans amertume, ce qui était probablement l'opinion de la majorité de ses compatriotes à l'égard de Market Garden, en soulignant que "les Pays-Bas ne pourront jamais plus s'offrir le luxe d'un autre succès de Montgomery"(3)
(1) le 12ème Corps assurait la protection du flanc gauche de Market Garden
(2) la Hongerwinter (ou "famine d'hiver") fut provoquée par la décision des autorités allemandes d'interdire tout transport de nourriture pour la population civile, et ce en représailles à une grêve des cheminots néerlandais déclenchée lors de Market Garden
(3) Mosier, op cit, page 256
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