lundi 22 novembre 2010

2817 - passez vos vacances dans le saillant de Nimègue !

... si la reddition des derniers paras britanniques à Oosterbeek, au matin du 26 septembre 1944, marque la fin officielle de Market Garden, les combats n'en vont pas moins continuer durant plusieurs jours.

A Nimègue, ils vont même se poursuivre jusqu'au début 1945, tant les Allemands, décidément loin d'être "finis", ne manifestent aucune intention de laisser tranquille ce qui est devenu un saillant dans leur dispositif défensif.

Pour la Wehrmacht, il importe en effet de détruire par tous les moyens possibles les deux ponts sur la Waal - le routier et le ferroviaire - qui, une quinzaine de kilomètres plus loin, donnent accès à la rive Sud du Rhin et, donc à Arnhem.

Les contre-attaques terrestres et le pilonnage par l'artillerie à longue portée s'avérant inefficaces, la Luftwaffe va à son tour être mise à contribution.

Le 28 septembre, en dépit des centaines de pièces de DCA que les Britanniques ont installées sur les deux berges de la Waal, les aviateurs allemands vont réussir à placer plusieurs bombes au but.

Si les dégâts sur le pont routier sont insignifiants, le pont ferroviaire est quant à lui rendu inutilisable et d'autant plus que, le lendemain, c'est au tour des nageurs de combat allemands de rentrer dans la danse et de faire exploser plusieurs mines sous-marines qui, si elles ne causent là encore que peu dommages au pont routier, achèvent en revanche de mettre à bas le pont ferroviaire, dont une section gît désormais dans la Waal.

Ces constantes attaques vont évidemment inciter les Alliés à renforcer sans cesse leurs moyens autour de Nimègue, et à installer un troisième pont - flottant celui-là - pour garantir la circulation d'une rive à l'autre.

En novembre, les paras américains, qui assuraient jusque-là l'essentiel des missions de protection, seront relevés par des éléments de l'armée canadienne, lesquels y demeureront jusqu'au printemps 1945,... sans parvenir pour autant à dissuader les Allemands de lancer de nouvelles attaques, y compris, à la mi-janvier, au moyen de sous-marins de poche dont les torpilles, elles non plus, ne parviendront cependant pas à abattre le décidément indestructible Pont de Nimègue...

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