2816 - l'Adieu aux armes

25 septembre.

Dans la matinée, les quelque 3 000 paras qui tiennent toujours le réduit d'Oosterbeek reçoivent enfin l'ordre de battre en retraite

Reste évidemment à franchir le Rhin dans des embarcations de fortune que le Génie britannique est tout de même parvenu à acheminer depuis Nimègue.

Une opération qui ne peut évidemment s'effectuer que de nuit, et qui implique de laisser plusieurs centaines d'hommes sur place afin qu'ils continuent à donner le change aux troupes allemandes.

Ironiquement, cette mission de sauvetage hautement improvisée se passe finalement bien mieux que prévu, et bien mieux que l'Opération Market Garden dans son ensemble, ce qui fera dire à beaucoup d'Américains que, depuis Dunkerque, les Britanniques sont passés maîtres dans l'art de la retraite et du rembarquement...

Mais si plus de 2 300 hommes parviennent à rejoindre la rive Sud, et à échapper ainsi à la captivité, la 1ère Aéroportée n'existe plus en tant que force opérationnelle, et va mettre des mois à panser ses plaies.

Le lendemain matin, les derniers défenseurs d'Oosterbeek se rendent à l'armée allemande. On avait promis de les secourir en deux jours, on leur avait demandé de tenir quatre jours, ils ont résisté pendant neuf jours.

A Arnhem, un silence quasi-surnaturel s'est abattu sur la ville et sur son pont, désormais assuré de passer à l'Histoire.

A 15 kms plus au Sud, Nimègue est devenue la frontière de la Hollande libérée.

Elle le restera pendant encore sept mois...