Sur 80 kilomètres de campagne hollandaise, la Hell's Highway qui va de Neerpelt à Nimègue n'est plus qu'un interminable cimetière de tanks, de jeeps et de camions au milieu desquels d'autres tanks, jeeps et camions s'efforcent tant bien que mal de se frayer un passage.
Car entre Eindhoven et Nimègue, et malgré les efforts des paras de la 101ème, les Allemands continuent de lancer des attaques sporadiques contre les convois du 30ème Corps, y prélevant à chaque fois un lourd tribut.
Et à vrai dire, sans l'épuisement d'une Werhmacht, qui en cet automne de 1944 n'est plus que l'ombre de son aînée de 1940-1941, Market Garden, ne serait pas un échec mais bien un véritable désastre pour des Alliés qui ont totalement sous-estimé leur adversaire et sa capacité à renaître de ses cendres.
Et comme à Arnhem quatre jours plus tôt, le Phénix allemand est même assez fort pour se montrer magnanime, puisqu'à Oosterbeek, il a à nouveau accepté un cessez-le-feu de quelques heures, qui va au moins permettre aux paras britanniques de faire évacuer leurs blessés les plus graves.
Après une semaine de combats, ces derniers, qui devaient en principe être secourus en deux jours, sont désormais parvenus au bout du rouleau, et d'autant plus que chacun sait à présent que les renforts pourtant promis ne viendront jamais...
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