Aux premières heures de la matinée, épuisés et à court de munitions, les derniers paras qui tenaient encore l'entrée Nord du Pont d'Arnhem, ont rendu les armes, ce qui laisse désormais à leurs camarades, encerclés à Oosterbeek, le soin de continuer à se battre non plus pour la victoire mais tout simplement pour le Roi, l'Empire... ou leur honneur de soldats d'élite.
À la guerre comme ailleurs, on a coutume de dire que c'est d'autant plus beau quand c'est inutile et sans espoir. Et les ultimes combats de cette opération maudite ne vont pas faire exception à la règle.
Et de fait, après la perte définitive du pont, et la décision de Brian Horrocks de ne pas foncer avec ses seuls blindés sur Arnhem, que reste-t-il d'autre que l'Honneur pour justifier le sang que les paras de la 1ère Aéroportée versent depuis le 17 septembre ?
Et ce sang n'a pas fini de couler puisque, ce même jour, mais avec 48 heures de retard sur l'horaire prévu, ce qui reste de la 1ère Brigade polonaise (1) saute à son tour sur Arnhem, ou plus exactement sur Driel, donc sur la rive Sud du Rhin, un choix logique si l'on considère la présence massive des Allemands sur la rive Nord, mais un choix absurde puisque les paras polonais se retrouvent à découvert et avec un fleuve à traverser pour rejoindre leurs camarades britanniques encerclés à Oosterbeek.
Car l'amateurisme des jours précédents (2) a fait en sorte que le bac de Driel, qui aurait pu être saisi dès le 17 septembre, et servir à passer d'un côté à l'autre du fleuve, est maintenant aux mains des Allemands, en sorte que les Polonais n'ont rien, si ce n'est de minuscules dinghy, pour tenter la traversée...
(1) rappelons que l'autre moitié de cette brigade avait été presque entièrement anéantie le 19 septembre, en tentant de se poser au Nord de Wofheze
(2) Saviez-vous que... - 2797
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