
Dans un grondement de tonnerre, le premier Sherman du 30ème Corps s'engage sur le pont Bailey que les hommes du Génie, aidés de prisonniers de guerre allemands, viennent d'installer à Son, en remplacement du pont détruit deux jours auparavant.
En cet instant précis, le Sherman de tête a déjà 36 heures de retard sur l'horaire prévu.

En attendant la capture du Pont de Nimègue, tanks et fantassins continuent donc de progresser tant bien que mal, et plutôt mal que bien car, depuis Neerpelt, la chaussée s'est à peine améliorée et se révèle donc non seulement trop étroite pour les blindés, mais également semée d'embuches.

Alors, au moindre obstacle, la colonne s'arrête et on attend que les fantassins - ou les chasseurs-bombardiers - aient fini de régler le problème.

Et si cela ne suffisait pas encore, il y aussi les ponts eux-mêmes qui, bien que capturés par les paras, se révèlent parfois inutilisables : sur le Canal Willems, l'étroitesse d'un pont-levis impose ainsi de construire un pont provisoire pour les blindés, alors qu'à Honinghutje, le pont existant se révèle si endommagé par les combats qu'il ne permet plus que le passage des fantassins, ce qui contraint donc ces mêmes blindés à effectuer un long détour dans ce paysage hollandais que tout le monde a vite appris à haïr...
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