lundi 8 novembre 2010

2803 - aucun SS n'a jamais gagné une bataille en mourant héroïquement pour son Führer

... Arnhem, 18 septembre, 09h30

Pour les paras britanniques du colonel Frost, toujours encerclés autour de l'entrée Nord du Pont routier d'Arnhem, la nuit n'a pas été facile puisqu'ils ont dû repousser plusieurs attaques allemandes mais sans parvenir eux-mêmes à progresser ne serait-ce que d'un mètre vers la partie Sud du pont.

C'est de là, justement, qu'à 09h30 surgit un peloton de reconnaissance de la 9ème Panzer SS, mené par le Hauptsturmführer Viktor Gräbner, lequel, dans une parfaite paraphrase de Patton, va brillamment illustrer l'idée selon laquelle aucun SS n'a jamais gagné une bataille en mourant héroïquement pour son Führer.

A 9h30, donc, ce peloton, parti la veille vers Nimègue, est de retour à Arnhem avec la ferme intention d'en déloger les Britanniques.

Certes, ces derniers ne sont qu'environ 600, et par ailleurs dépourvus d'armement lourd. Mais, pour donner l'assaut sur ce pont aussi étroit que parfaitement rectiligne, Gräbner lui-même ne dispose d'aucun blindé, mais seulement d'une vingtaine d'automitrailleuses, half-tracks et même simples camions !

Le résultat, en tout point logique, ne se fait pas attendre et transforme la charge héroïque en stupide massacre, dans lequel les SS, en ce compris leur téméraire capitaine, se font tailler en pièces par les paras britanniques.

Ailleurs, en revanche, les nouvelles sont beaucoup moins encourageantes, puisqu'aucun des bataillons relancés par Urquhart en direction du pont ne parvient à s'en approcher. Urquhart lui-même, encerclé par les Allemands, en est quitte pour se réfugier dans une maison voisine, où il va passer plusieurs heures sans la moindre nouvelle de la bataille.

Dans l'après-midi, des renforts aéroportés parviennent néanmoins à se poser un peu plus à l'Ouest, ce qui serait appréciable si les Allemands, de leur côté, ne continuaient pas eux aussi à recevoir des renforts, en sorte qu'à Arnhem, Frost et ses hommes restent toujours aussi désespérément seuls...

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