Nimègue, 18 septembre
Malgré plusieurs tentatives, les "All American" du 508ème régiment ne sont toujours pas parvenus à s'emparer des ponts de Nimègue, et en particulier du pont routier que les Allemands n'ont toujours pas fait sauter.
Car s'ils ont depuis longtemps installé les charges de démolition, les artificiers allemands ont également reçu l'ordre formel et militaire de le maintenir intact jusqu'à la toute dernière extrémité, en raison de l'importance que celui-ci revêt pour le Reich lui-même, et ses troupes installées dans la région.
De toute manière, pour les paras de la 82ème, la priorité est ailleurs, et plus précisément autour des zones d'atterrissage de la veille, lesquelles doivent être protégées à tout prix en vue du prochain largage, prévu en début d'après-midi.Un largage qui apportera enfin les canons légers et le matériel dont les paras ont désespérément besoin puisque, comme nous l'avons, les Américains, à la différence des Britanniques, ont préféré venir en masse dès le premier jour, mais pour ainsi dire avec uniquement leur chemise sur le dos.
Durant toute la matinée, les hommes des 504ème et 505ème régiments luttent donc pied à pied pour conserver les zones d'atterrissage, en particulier celle de Groesbeek qui, en fin de matinée, est néanmoins investie par les Allemands.
Pour la reprendre, il faut engager toutes les réserves disponibles, y compris une partie des hommes du 508ème, qui doivent donc rebrousser chemin depuis Nimègue.
Si ces manœuvres ne contribuent en rien - et pour cause - à la capture des ponts, elles ont au moins le mérite de rendre à nouveau possible l'atterrissage des planeurs, et d'autant plus que ceux-ci, prévus pour 13h00, sont retardés de plus d'une heure en raison du brouillard.
A 14h30, les premiers d'entre eux se posent enfin avec leur précieux matériel. Un matériel qui, du moins l'espère-t-on, devrait permettre de repartir à la conquête des ponts le lendemain, soit avec déjà près de deux jours de retard sur l'horaire...
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