mercredi 13 octobre 2010

2777 - Market...

… pour la partie aéroportée de l’opération, Montgomery prévoit de mobiliser non seulement la 1ère Aéroportée britannique, mais aussi les 82ème et 101ème américaines ainsi que la Brigade polonaise du général Sosabowski (1)

Placée sous commandement britannique - ce que les Américains, qui composent le gros des effectifs, ne manqueront pas de regretter – cette force comptera ainsi près de 35 000 hommes, ce qui va faire de Market rien moins que la plus importante opération aéroportée de l’Histoire, mais aussi, par voie de conséquence, un formidable casse-tête opérationnel et logistique.

A la 101ème américaine reviendra la tâche a priori la plus facile : s’emparer, intacts, des différents ponts enjambant les canaux Willems et Wilhelmine, au Nord d’Eindhoven, puis les tenir jusqu’à l’arrivée de l’Infanterie et des blindés.

Une soixantaine de kilomètres plus loin, la 82ème devra en faire même pour les ponts de Grave (sur la Meuse) et de Nimègue (sur la Waal). Noblesse et opération britannique obligent, le gros morceau - le Pont d’Arnhem lui-même - sera cependant dévolu aux Britanniques du général Urquhart

Dans toutes les armées du monde, les paras sont considérés comme des troupes d’élite, à la motivation et aux capacités militaires de loin supérieures à celles du fantassin ordinaire.

Les paras de Market, qui pour beaucoup sont des vétérans de Normandie, ne font pas exception à cette règle mais, ne pouvant emporter que leurs armes individuelles et quelques canons légers, ils n’en souffriront pas moins, comme tous leurs homologues dans la même situation, d’un insurmontable déficit en matière de puissance de feu dès lors que les Allemands seront en mesure de leur opposer non pas de vagues conscrits simplement armés de fusils mais bien des unités blindées aguerries.

Pour que Market aie la moindre chance de succès, il est donc vital que les paras soient rejoints le plus rapidement possible par des renforts terrestres. Montgomery estime que ceux d’Urquhart seront en mesure de tenir Arnhem de deux à quatre jours, intervalle qui, selon lui, sera largement suffisant pour que les dits renforts puissent franchir, par la route, les quelque cent kilomètres les séparant d’Arnhem.

Il est loin du compte...

(1) les Polonais opèrent sous commandement britannique

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