... quelles que soient leurs divergences d'opinions, Américains et Britanniques sont au moins d'accord sur l'urgence : dans quelques jours, quelques semaines au maximum, il sera trop tard car l'ennemi aura eu le temps de rassembler ses troupes actuellement en pleine retraite, de les rééquiper, et de constituer de nouvelles lignes de défense.
Il faut donc profiter au maximum de l'instant présent : tel un boxeur s'acharnant sur un adversaire au bord du K.O. avant que ne retentisse la fin du round qui lui permettra de reprendre son souffle, la machine de guerre alliée doit impérativement continuer à marteler le Troisième Reich sans lui laisser le moindre loisir de se reprendre, ce qui implique de pénétrer en Allemagne-même le plus rapidement possible
Mais le problème, c'est que personne ne s'entend sur la meilleure manière d'y arriver : au schéma classique d'attaque frontale, à l'Est, que préconisent Bradley et Patton répond en effet le plan "périphérique", au Nord, de Montgomery, sur lequel il importe à présent de s'attarder.
Dans une première phase - Market - des troupes aéroportées seront larguées en territoire hollandais, entre la frontière belge et la ville d'Arnhem, avec pour seule et unique mission de s'emparer, et de tenir, tous les ponts et ponceaux qui mènent jusqu'à cette ville, ce qui inclut bien entendu le Pont d'Arnhem lui-même, qui, parce qu'il enjambe le Rhin et donne ainsi accès au territoire allemand, constitue le but ultime, et essentiel, de toute l'opération.
Parallèlement à cette action, une vaste offensive de fantassins et de blindés - Garden - sera lancée afin de rejoindre Arnhem le plus rapidement possible, c-à-d en deux jours, quatre au grand maximum,... puisque personne n'imagine les paras en mesure de tenir leur position plus longtemps...
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