
Face à eux, soldats américains et guérilleros philippins sont trois fois plus nombreux. Et comme ils disposent d’artillerie lourde et de tout le support aérien nécessaire, l’issue finale de la Bataille de Manille ne fait aucun doute ce qui explique, du moins en partie, l’orgie de viols et de tueries qui va s’y dérouler

Les femmes en sont naturellement les premières victimes : arrachées à leurs maisons, traînées dans les rues, puis violées en groupes, elles sont finalement éventrées à la baïonnette, comme à Nankin, huit ans plus tôt (1)
Mais les hommes, les vieillards, les enfants, ne sont pas mieux lotis : lorsqu’ils ne sont pas abattus en pleine rue, comme au stand de tir, ceux-là sont systématiquement poursuivis et exécutés jusque dans les églises où ils ont vainement cherché refuge.

Chez les défenseurs japonais, où toute coordination a depuis longtemps disparu, on n’hésite pas, afin de poursuivre la lutte le plus longtemps possible, à rafler des dizaines, des centaines, et pour finir des milliers d’otages parmi la population civile, et à s’en servir comme autant de "boucliers humains" dressés – avec un succès très relatif – face aux troupes américaines qui ne sont certes pas là pour tuer des civils philippins mais qui n’entendent pas pour autant mourir à la place des dits civils.
La reconquête du district d’Intramuros va en apporter une preuve tragique…
(1) Saviez-vous que… le Viol de Nankin
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