
Pour compléter l’encerclement, un débarquement supplémentaire a également été organisé le 15 janvier, à une soixantaine de kilomètres au Sud.
En dépit de la résistance japonaise, les Américains sont confiants : le 3 février, ils parviennent d'ailleurs à franchir la rivière Tullahan, dernier obstacle naturel avant la ville; le lendemain, les paras de la 11ème Aéroportée atteignent les faubourgs sud, ce qui permet à MacArthur de proclamer la chute "imminente" de la capitale des Philippines.

Et si Yamashita, sachant Manille indéfendable et sans intérêt stratégique, si Yamashita entend retraiter en vue de poursuivre la lutte sur un terrain plus favorable, en l'occurrence les montagnes au Nord de Luzon, Iwabushi préfère quant à lui ne pas reculer d'un pouce, et donc combattre et puis mourir dans Manille-même, tel un vrai samouraï.

Mais Iwabushi est un marin, et Yamashita un fantassin. Et à cette traditionnelle querelle entre la Marine et l’Armée de Terre se greffe à présent la déliquescence de l’appareil militaire japonais dans son ensemble, où plus personne ne croit en une victoire possible et veut simplement jouer sa propre carte comme il l’entend, dans un gigantesque hara-kiri collectif…
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