jeudi 9 septembre 2010

2744 - le retour à Bataan

… pour reprendre Manille, l’État-major américain a imaginé une très classique manœuvre d'encerclement, qui passe naturellement, dans un premier temps, par la reconquête de la Péninsule de Bataan puis, dans un deuxième mouvement, par celle de l’île de Corregidor, que MacArthur lui-même avait dû fuir le 12 mars 1942.

Pour Bataan, on a mis les petits plats dans les grands, et mobilisé plus de 30 000 hommes, soit… 10 fois les effectifs que le Japon entretient encore en cet endroit !

Le 29 janvier 1945, donc, les GI’s débarquent au Nord, à San Narciso sans rencontrer la moindre opposition. Mais malgré l’aide appréciable de la guérilla philippine, les choses se compliquent deux jours plus tard, lorsque les uns et les autres finissent par se heurter aux positions défensives des Japonais qui, comme à l’accoutumée, ont habilement utilisé les caprices d’un terrain montagneux pour se dissimuler et se retrancher.

Malgré l’intervention massive de l’Aviation, et un usage tout aussi immodéré du napalm et des lance-flammes, les Américains piétinent pendant deux semaines, et il faudra attendre un deuxième débarquement, plus au Sud, pour les voir enfin triompher des soldats japonais qui, fidèles à leur réputation, combattent jusqu’à la mort.

Le 21 février, après la liquidation des dernières poches de résistance, la messe est dite et la bannière étoilée de nouveau hissée sur Bataan.

Le bilan des pertes humaines est conforme à l’habitude : si les Américains ne déplorent qu’un peu plus de 300 morts et près de 700 blessés dans leurs rangs, les Japonais, eux, ont perdu 2 500 hommes, soit 90 % de leurs effectifs !

Une disproportion gigantesque mais en vérité à l’image de toute la Guerre du Pacifique, et que l’on va bientôt retrouver dans la reconquête de l’île-forteresse de Corregidor…

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