
En décembre 1941, MacArthur lui-même avait d’ailleurs refusé d’y livrer bataille, et avait plutôt concentré ses moyens sur la Péninsule de Bataan, à l’Ouest, et sur les ouvrages fortifiés de Fort Drum et, surtout, Corregidor, qui, au Sud de Bataan, barraient l’entrée de la Baie de Manille.

Trois ans plus tard, et par une des ces étranges ironies dont l’Histoire a le secret, la situation est désormais inversée, et c’est maintenant au tour des Japonais, et en particulier de leur chef, le général Tomoyuki Yamashita, de se trouver confrontés à des choix tout aussi cornéliens afin d’assurer, autant que faire se peut, la défense des Philippines contre l’invasion américaine !

Muté en Mandchourie, et pour des raisons assez obscures, peu après cet exploit, Yamashita a finalement été sorti de son placard doré le 10 octobre 1944… pour se voir offrir le commandement des forces japonaises aux Philippines dix jours seulement avant le premier débarquement américain à Leyte !
En janvier 1945, la dégradation de la situation sur le terrain, et le débarquement américain dans le Golfe de Lingayen, vont l’inciter à tenir un raisonnement analogue à celui de MacArthur trois ans plus tôt, et donc à renoncer lui aussi à défendre Manille qui, malheureusement pour elle – mais n’anticipons pas – va être immédiatement réinvestie par les 10 000 marins du contre-amiral Sanji Iwabushi…
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