La flotte de Kurita, qui depuis les combats de la veille ne compte plus "que" 4 cuirassés, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers et 11 destroyers, la flotte de Kurita, donc, vient de franchir le Détroit de San-Bernardino sans la moindre opposition et sans même apercevoir un seul navire américain.
Entre elle et Leyte, plus au Sud, il n’y plus rien. Ou plutôt si : il y a dix-huit porte-avions d’escorte et une quinzaine de destroyers qui, au large de l’Île de Samar, sont chargés d’appuyer les opérations de débarquement.

De sa propre initiative, le commandant du Johnston lance immédiatement son bâtiment à l’attaque de la ligne japonaise, bientôt suivi par les autres destroyers qui, vomissant des torrents de fumée, s’efforcent de masquer la fuite éperdue des petits porte-avions.
Zigzaguant follement entre les salves ennemies, auxquelles leurs propres canons ne peuvent répliquer, ces navires de moins de 3 000 tonnes se rapprochent lentement des mastodontes japonais jusqu’à ce qu’ils se retrouvent eux-mêmes à portée de canons, et finalement de torpilles.

A eux tous, ces navires alignent en effet plus de 400 avions qui, durant plusieurs heures, vont multiplier les attaques. Prévus pour le soutien des troupes au sol, ils ne disposent certes que de bombes légères et de simples mitrailleuses qui ne peuvent faire grand mal aux croiseurs et cuirassés nippons, mais qui gênent terriblement leurs manœuvres…
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