dimanche 8 août 2010

2712 - sur le papier du moins...

… en cet automne 1944, la plus grande partie de la Marine impériale japonaise – ou du moins ce qu’il en reste - s’est repliée à Bornéo pour y panser ses plaies et se préparer tant bien que mal aux combats qui l’attendent.

Et bien qu’ayant perdu plusieurs "gros morceaux" lors de Bataille de la Mer des Philippines, en juin, celle-ci elle fait encore bonne figure : elle dispose en effet de 4 porte-avions, 7 cuirassés (dont les géants Yamato et Musashi), 2 "cuirassés-porte-avions", 6 croiseurs lourds, 13 croiseurs légers, ainsi qu'une quarantaine de destroyers et escorteurs.

Mais cette force est bien plus impressionnante sur le papier qu’en réalité.

Les pertes des mois précédents s’étant avérées impossibles à compenser, les porte-avions de l’Amiral Jisaburo Ozawa n’embarquent en effet, qu’une centaine d’avions à eux quatre… soit à peine plus qu’un seul porte-avions lourd américain !

Transformés à grands frais en hybrides "cuirassés-porte-avions", l’Ise et le Hyuga n’ont en réalité, et pour la même raison, aucun avion à leur bord, tandis que sur les 7 autres cuirassés, 4 datent de la Première Guerre mondiale.

En définitive, le meilleur atout nippon réside encore dans les cuirassés Nagato, Yamato et Musashi.

Construit au début des années 1920, et désormais seul de son espèce depuis la disparition de son jumeau Mutsu dans des circonstances jamais élucidées (1), le premier est un 40 000 tonnes doté de 8 canons de 406mm.

Entrés en service en 1941, les deux autres sont, à 70 000 tonnes et neuf canons de 460mm, les plus gros et les plus puissants cuirassés au monde ce qui, malheureusement pour le Japon, ne veut plus dire grand-chose dans cette guerre où les porte-avions ont depuis longtemps supplanté les cuirassés…

(1) le Mutsu avait explosé au large d’Hiroshima le 8 juin 1943

Aucun commentaire: