
... pour expliquer le grand nombre d'accidents rencontrés par le VMF-214, et à vrai par toutes les unités dotées de "Corsair", on peut aussi invoquer des facteurs "circonstanciels".
Pour son époque, le "Corsair" était, comme nous l'avons vu, un avion extrêmement complexe., donc difficile à entretenir et réparer, a fortiori aux Salomon, à des milliers de kilomètres des usines et des ateliers, sous un climat tropical et insalubre, sur des îles isolées et dépourvues d'infrastructures, et par des mécaniciens peu ou pas expérimentés.

Dans le Pacifique, en revanche, ces défaillances survenaient généralement au-dessus de l'océan, ce qui, par voie de conséquence, faisait presque toujours entrer l'avion dans la catégorie des "perdus" et le pilote dans celle des "disparus en opérations".

Quand on sait que toutes les forces aériennes du monde furent également confrontées à un nombre très élevé d'accidents, et ce quel que soit le type d'appareil qu'elles utilisaient, une conclusion s'impose : loin d'être exceptionnelles ou limitées à certains modèles d'aéronefs ou théâtres d'opérations, les pertes par accidents sans lien direct avec les combats constituaient au contraire la norme.
Et il n'est pas difficile de deviner pourquoi...
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