
A une époque pas si lointaine, rares étaient en effet les pilotes qui pouvaient se targuer de prendre leur retraite sans avoir jamais "cassé du bois" à une et même plusieurs reprises.
Les pannes mécaniques, et les accidents, faisaient partie d'une routine qu'on acceptait parce qu'il n'existait d'autre alternative que de ne pas voler du tout.
Et c'était encore plus vrai chez les pilotes de chasse, constamment confrontés à des avions évoluant en permanence à la limite de leurs possibilités, et même souvent au-delà.

En matière d'accidents comme de pertes au combat, le fatalisme était donc de règle : "on y arrivait ou on n'y arrivait pas", et si l'accident ne faisait pas de victime, l'avion détruit n'intéressait finalement que les comptables, par nature gens discrets qui se contentaient simplement d'inscrire la perte dans une entrée anonyme d'un grand registre que personne ne lisait jamais.

Dans toutes les aviations du monde, sur tous les théâtres d'opérations, seules les pertes au combat intéressaient la Presse, et pouvaient valoir citations et même médailles.
La maladresse, l'incompétence, ou tout simplement la malchance, appartenaient quant à elles au monde du silence...
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