... si 1943 s'est bien terminée, l'année 1944 commence mal pour les "Moutons noirs", et en particulier pour Boyington.
Privé de vol le 01 janvier pour d'obscures contraintes administratives, une fuite d'huile le contraint, le lendemain, à faire demi-tour alors qu'il mène une formation de chasseurs sur Rabaul.
Le 03 janvier, son avion n'étant toujours par réparé, c'est aux commandes d'un "Corsair" du -223 qu'il redécolle, à 06h40, pour une nouvelle mission contre le "Gibraltar du Pacifique".
Une mission qui sera aussi sa dernière.
A 08h00, alors que la mêlée au-dessus de Rabaul est devenue générale, des pilotes du -223 le voient poursuivre un "Zero" japonais, qui s'enflamme peu après : une victoire supplémentaire - la 26ème - que personne cette fois ne lui contestera.
Mais au retour, il faut bien se rendre à l'évidence : "Pappy" a disparu, de même que son ailier, le Capitaine Ashmun.
Personne ne les retrouvera
Quelques jours plus tard, le Major Gregory Boyington est officiellement déclaré "Missing in action", "disparu au combat".
Chez les Marines, et dans toute l'Amérique, l'émotion est intense : ce n'est pas tous les jours que disparaît un héros titulaire de 26 victoires. Mais dans sa hiérarchie, où ce même héros s'est fait énormément d'ennemis, personne n'est disposé à lui rendre hommage.
Pour finir, il faudra, une fois encore, une énorme campagne médiatique, et l'intervention de la Maison Blanche, pour que Boyington se voit enfin promu, à titre posthume, lieutenant-colonel de réserve, et se voit décerner, en mars 1944 et en présence du Président Roosevelt, la Croix de la Marine et, surtout, la Médaille d'Honneur du Congrès, plus haute distinction américaine.
Mais si Boyington est à présent intronisé au Temple de la Renommée, les "Moutons noirs", eux, ne vont pas survivre à sa mort...
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