… en cette fin d’année 1943, la chance semble enfin sourire aux "Moutons noirs" qui, en à peine quelques jours, ont effacé quatre semaines de disette.
Le 28 décembre, soit au lendemain d’une journée qui l’a vu accéder au rang de "Top scorer" du Marine Corps, Boyington reprend l’air pour Rabaul et un nouveau "Glory Day" qui, s’il ne lui rapporte cette fois rien personnellement, permet tout de même à son unité d’ajouter quatre victoires supplémentaires au tableau de chasse (pour vingt-six à l’ensemble des pilotes alliées engagés dans cette opération)
Comme toujours, la réalité des pertes ennemies (5 appareils) est cependant très inférieure aux revendications américaines, non seulement pour cette journée-même, mais aussi pour l’ensemble des combats menés au-dessus de Rabaul entre le 17 et le 31 décembre 1943 (48 chasseurs réellement abattus… contre 147 - sans compter les "probables" ! – revendiqués par les Américains)
Et si les revendications nippones en la matière sont tout aussi fantaisistes, les véritables pertes américaines (36 chasseurs disparus durant le même laps de temps) n’en sont pas moins extrêmement élevées… surtout si on y ajoute celles, bien plus nombreuses, causées par des accidents sans rapport direct avec les combats.
Mais quel que soit le camp où l’on se trouve, Propagande et opinions publiques ne s’embarrassent pas de ce genre de détails et se satisfont – mieux : réclament ! – des chiffres fortement surévalués.
A cet égard, Boyington ne constitue nullement une exception, mais le produit, simplement surmédiatisé, des circonstances du moment, et on aurait tort de lui reprocher une exagération à laquelle chacun sacrifia sans vergogne durant cette guerre de six ans.
C’est dans ces circonstances que, le 3 janvier 1944, l'intéressé va décoller pour une nouvelle mission sur Rabaul, qui sera également sa dernière…
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