… après le fiasco du 17 décembre, plusieurs jours vont s’écouler avant que Boyington, de plus en plus stressé à l’idée de terminer son deuxième "tour d’opérations" sans une seule victoire supplémentaire, voit enfin la chance lui sourire.
Le 23 décembre, une vingtaine de bombardiers B-24 ont en effet décollé pour Rabaul, escortés par une cinquantaine de chasseurs alliés - dont huit "Corsair" du -214 – qui doivent se relayer selon un horaire bien précis… que personne, comme à l’accoutumée, ne va respecter.
Contrairement à la mission de la semaine précédente, Boyington arrive cette fois largement à l’avance,... c.-à-d. au bon moment pour intercepter les chasseurs japonais occupés à étriller les bombardiers.
En une demi-heure, les "Moutons noirs" peuvent ainsi revendiquer la destruction de douze appareils ennemis (dont quatre pour le seul Boyington) + deux "probables". Mais les autres unités ne sont pas en reste : les VMF-222 et -223 revendiquent respectivement trois et quatre victoires, et le VF-33 trois autres.
Et si le 44ème FS, plus modeste, se contente de deux victoires, les mitrailleurs de B-24 poussent leur propre addition à six chasseurs japonais abattus !
Si plus d’une trentaine de chasseurs ennemis sont donc supposés avoir été détruits, la réalité est, une fois de plus fort différente, puisque les Japonais ne déplorent finalement que la disparition de sept appareils,… un chiffre à mettre en rapport avec les pertes américaines : quatre avions, dont trois pour les "Moutons noirs" !
Qu’importe : désormais officiellement crédité de 24 victoires, Boyington n’est plus qu’à une unité du "25" magique ce qui, paradoxalement, ne fait qu’augmenter sa nervosité face aux attentes des médias.
Le 27 décembre, une nouvelle mission au dessus de Rabaul lui permet enfin de devenir le "Top scorer" du Marine Corps : au terme d’un "dogfight" particulièrement confus, les "Moutons noirs" vont revendiquer six victoires (dont une pour Boyington) + une "probable", tandis qu’une dizaine d’autres seront partagées entre les VMF-216 et -223 et VF-33.
Si les Japonais n’ont en réalité perdu que trois avions (!), Boyington, lui, vient d’entrer définitivement dans la Légende…
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