… à Rabaul, l’Aviation japonaise entretient encore une flotte d’environ 300 appareils, ce qui, a priori, semble suffisant pour étoffer n’importe quel palmarèsLe 17 décembre 1943, donc, Boyington et sept autres "Moutons noirs" décollent de Vella Lavalla pour Torokina, où les "Corsair" doivent être ravitaillés avant leur vol d’environ 400 kms jusque Rabaul.
Une simple escale technique qui commence mal puisque le Lieutenant Ffoulkes capote à l’atterrissage et n’a d’autre choix, pour remplacer son "Corsair" endommagé, que d’emprunter un appareil d’une autre unité.
"Si quelque chose peut mal tourner, ça tournera mal", affirme la Loi de Murphy. Et de fait, avant même qu’elle ne commence, la mission du 17 décembre semble être régie par cette fameuse Loi de "l’emmerdement maximum".
Car, pour ne rien arranger, l’État major américain a en effet décidé d’envoyer pas moins de 80 chasseurs au dessus de Rabaul.Une volonté de surprendre et de "frapper fort" qui est assurément louable, mais qui implique néanmoins de coordonner les mouvements de plusieurs unités disposant de matériels aux performances fort différentes, puisqu’en plus de F4U "Corsair", on trouve également des F6F "Hellcat", ainsi que des P-40 "Kittyhawk" néo-zélandais.
Faire cohabiter, et surtout combattre, tout ce beau monde au dessus de centaines de kilomètres d’océan désert et hostile n’a rien d’une sinécure. : et de fait, si la jonction parvient à s’opérer tant bien que mal avec les appareils des VMF-216 et -223 (8 et 8 "Corsair") et des VF-33 et -40 (16 et 8 "Hellcat"), elle échoue lamentablement dans le cas de 24 "Kittyhawk" néo-zélandais, qui vont donc se présenter les premiers, et seuls, au-dessus de Rabaul, où ils sont immédiatement pris à partie par la chasse japonaise.Mais quand le gros de la formation alliée, menée par Boyington, se présente enfin, un quart d’heure plus tard, le ciel est déjà redevenu quasiment vide…
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