… sous le climat insalubre des Salomon et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, sous les bombes, et à des milliers de kilomètres des usines et des stocks de pièces détachées, entretenir des avions aussi nouveaux et complexes que les "Corsair" n’a rien d’une sinécure et provoque au contraire - comme nous l’avons vu avec le VMF-214 - une indisponibilité très élevée des appareils par ailleurs victimes de fort nombreux accidents et pannes mécaniques.Pour autant, les Japonais sont encore moins à la fête.
Passe encore pour les "Zero" ou "Hayabusa", dont la simplicité – pour ne pas dire l’archaïsme – de conception facilite maintenance et réparations sur le terrain et dans des conditions souvent plus que précaires.
Mais les appareils modernes, à commencer par le Kawasaki Ki-61 "Hien" représentent un tout autre défi, bien plus difficile à satisfaire.Fin 1942, les pilotes japonais, confrontés à des pertes de plus en plus lourdes, ont eux-mêmes commencé à réclamer des chasseurs semblables à ceux des Américains, soit des machines blindées et puissamment armées, donc lourdes et nécessairement complexes.
De conception occidentale, et plus exactement germanique, le Ki-61, dont Kawasaki a lancé l'étude dès 1940, correspond en tous points à cette exigence : le moteur (copie du DB-601 allemand) et les canons (obligeamment livrés par un sous-marin allemand) sont en effet les mêmes que ceux montés dans le Messerschmitt 109, tandis que la cellule elle-même s’inspire très largement de ce même Me-109 (et du défunt Heinkel 100, concurrent malheureux de celui-ci)Sur le papier, le Ki-61 possède donc tous les arguments nécessaires pour affronter avec succès "Corsair" et autres "Hellcat". américains.
La réalité va cependant s'avérer bien différente...
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